|
|
Conférenciers invités et titres des exposés :
Daniel Augot (Projet TANC, INRIA Saclay-Île de France), Les
connexions entre le logarithme discret sur les corps finis non premiers et le décodage des codes de Reed-Solomon.
Thierry Berger (XLIM, Université de Limoges), Design des
automates algébriques pour les implémentations hardwares et softwares en cryptographie symétrique.
Jean-Marc Couveignes (IMB, Université de Bordeaux), Extensions
d'anneaux et pseudo-primalité.
Henri Gilbert (ANSSI), Cryptanalyse structurelle de versions réduites d'AES.
Gilles Villard (Projet Arénaire, LIP), Algèbre linéaire et réduction de réseaux.
|
Résumés :
Daniel Augot, Les
connexions entre le logarithme discret sur les corps finis non
premiers et le décodage des codes de Reed-Solomon.
En commun avec François Morain.
Cheng et Wan étudient depuis 2004 comment le logarithme discret sur
les corps non premiers se réduit à un certain problème de décodage des
codes de Reed-Solomon. Leur objectif est de prouver la difficulté du
décodage des codes de Reed-Solomon, en présence d'un grand nombre
d'erreurs, sous l'hypothèse que le logarithme discret est
difficile. Nous nous sommes proposés d'étudier la réduction dans le
sens inverse: utilisation d'algorithmes de décodage connus pour
construire un algorithme de calcul de logarithmes discrets sur les
corps finis. La méthode est une méthode de calcul d'index, où la
découverte de relations repose sur le décodage (des codes
de Reed-Solomon). Dans un premier temps, nous avons utilisé des
algorithmes de décodage unique, comme celui de Gao, par opposition au
décodage en liste. Ces méthodes ont été implantées en Magma et
NTL. Bien que cette méthode ne semble pas aussi performante que les
méthodes classiques à la Adleman, il y a toutefois de nombreuses
thématiques originales qui émergent.
Nous ferons aussi le point sur la difficulté du décodage des codes de
Reed-Solomon.
Thierry Berger, Design des
automates algébriques pour les implémentations hardwares et softwares en cryptographie symétrique.
Les automates linéaires de type LFSR (Linear Feedback Shift Register) ou
LFSM (Linear Finite State Machine) sont utilisés dans beaucoup de systèmes
de chiffrement symétrique, en particulier en chiffrement à flot, mais
aussi pour certaines fonctions de hachages de type "lightweight). Nous
présenterons l'état de l'art et de récentes avancées sur leur design en
vue d'implémentations hardwares et/ou software efficaces.
Nous présenterons aussi la famille plus générale des automates dits
algébriques (AFSM) dont les FCSR sont les plus connus. Il s'agit
d'automates dont la fonction de transition peut être décrite par une
matrice à coefficient dans une algèbre possédant des fonctions de type
modulo. Ces automates ne sont pas GF(2)-linéaires et permettent
d'introduire de la non-linéarité dans les opérations, tout en ayant une
strucutre algébrique garantissant certaines bonnes propriétés de ces
automates. Nous verrons également que les récentes avancées sur les LFSR
peuvent souvent s'appliquer directement à cette famille plus large
d'automates.
Jean-Marc Couveignes, Extensions
d'anneaux et pseudo-primalité.
Les extensions d'anneau jouent un rôle dans de nombreux tests
de (pseudo)-primalité. Je rappellerai quelques définitions et
algorithmes concernant ces extensions et j'expliquerai leur rôle dans
quelques tests anciens et nouveaux.
Travail commun avec Tony Ezome et Reynald Lercier.
Henri Gilbert , Cryptanalyse structurelle de versions réduites d'AES
Je donnerai un aperçu de quelques-unes des techniques de cryptanalyse non statistique d'AES proposées à ce jour, en détaillant un peu plus celles à l'étude desquelles j'ai contribué. Les modèles de sécurité considérés seront d'une part le modèle traditionnel, dans lequel l'attaquant dispose d'un accès "en boîte noire" à une instance aléatoire de la primitive et d'autre part le modèle plus paradoxal proposé par Knudsen et Rijmen en 2007, dans lequel l'attaquant dispose d'un accès "en boîte blanche", à clé connue, à une instance aléatoire de la primitive.
Gilles Villard , Algèbre linéaire et
réduction de réseaux.
Nous exposerons des progrès récents en algèbre linéaires des matrices
polynomiales univariées et entières. Une des questions centrales sera
la réduction de bases de réseaux.
Dans le cas polynomial les meilleurs algorithmes pour ce problème admettent
des bornes de complexités analogues à celle du produit de matrices
correspondant. Nous présenterons plusieurs approches essentiellement
optimales pour la réduction et leurs liens avec les questions du calcul
d'une base minimale de l'espace nul, d'approximants matriciels et de
la forme normale d'Hermite.
Dans le cas entier, autour de la réduction de type LLL, nous mettrons
en évidence des analogies avec l'algorithmique du cas polynomial. Ces
analogies qui seront illustrées en abordant les approches récursives à la
Lehmer-Knuth-Schönhage pour LLL, ouvrent des pistes vers des nouvelles
améliorations des bornes de complexité.
|
|