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Séminaire de
Calcul Formel et Complexité


Résumés

Année 2003-2004

Équipe 
Séminaire de
calcul formel et complexité

 
Vendredi 7 Novembre 2003 , 10h30
Magali Bardet (LIP6)
Complexité du calcul de base de Gröbner pour des systèmes
semi-réguliers surdéterminés.
(travail en commun avec Jean-Charles Faugère et Bruno Salvy)

Résumé (voir aussi fichier .ps):
 Nous nous intéressons au problème de la complexité du
  calcul d'une base de Gröbner pour des systèmes ``suffisamment
  génériques'' et surdéterminés. Par exemple, pour des systèmes dont
  les coefficients ont été tirés au hasard, ou pour des systèmes dont
  les générateurs ont des coefficients ``indépendants''. Notons que
  l'exemple de Mayr-Meyer, dont la complexité est doublement
  exponentielle, n'appartient pas à la catégorie des systèmes
  ``suffisamment génériques''.

  Nous commençons l'exposé par des rappels sur les suites régulières
  et sur leurs propriétés. Pour un système de $m$ équations à $n$
  inconnues avec $m\le n$, la définition de suite régulière convient
  comme définition mathématique de ``suffisamment générique'', et la
  complexité du calcul d'une base de Gröbner est bien comprise. Pour
  de telles suites, on connaît leur série de Hilbert et leur
  régularité, et si la suite est en position de Noether et que l'on
  utilise l'ordre DRL (Degré Reverse Lexicographique), on peut prévoir
  exactement le comportement de l'algorithme de calcul de base de
  Gröbner F5 de Jean-Charles Faugère, et donner la complexité
  (arithmétique) globale du calcul. De plus, on peut montrer que
  ``presque toute suite'' est une suite régulière (l'ensemble des
  suites régulières est un ouvert de Zariski non vide dans l'ensemble
  des suites possibles, si on a fixé le nombre de générateurs et leurs
  degrés, ainsi que le nombre de variables).  Cependant, dans de
  nombreuses applications, les systèmes rencontrés sont surdéterminés,
  et les études sur les suites régulières ne s'appliquent plus (en
  particulier, il n'existe plus de suites régulières).

  Nous donnons une définition mathématique de ``suffisamment
  générique''. Nos définitions de suites semi-régulières et de degré
  de régularité étendent la notion de suite régulière et de régularité
  aux suites surdéterminées.  Nous montrons que pour des suites
  semi-régulières, on peut prévoir les tailles exactes de chaque
  matrice intervenant dans la version matricielle de l'algorithme F5.
  Cela nous permet de calculer la série de Hilbert, le degré de
  régularité et le coût (arithmétique) global du calcul de la base de
  Gröbner, pour tout ordre gradué par le degré.  Nous donnons un
  algorithme qui, étant donnés des entiers $m,n,d_1,\ldots,d_m$ calcul
  le degré de régularité d'une suite semi-régulière de $m$ polynômes
  en $n$ variables de degrés respectifs $d_1,\ldots,d_m$.  En
  utilisant des techniques d'analyse asymptotique (séries
  génératrices, méthodes du point col et des points cols coalescents)
  nous calculons un développement asymptotique de ce degré en fonction
  du nombre de variables. Ainsi, pour une suite de $2 n$ polynômes
  quadratiques en $n$ variables à c{\oe}fficients entiers, le degré de
  régularité est \Dmax$\sim 0.085786\,n+ 1.0415\,n^{1/3}- 1.4697+
  1.7130 \,\frac 1 {n^{1/3}} + o\left( {\frac {1}{n^{1/3}}} \right)$
  (ainsi \Dmax$\sim n/11.657$ est une bien meilleur borne que la borne
  de Macaulay $\sim n$ que l'on obtient si l'on ne tient pas compte de
  la surdétermination). Nous donnons la valeur explicite de chaque
  c{\oe}fficient, et le coût global du calcul est
  $\binom{n+\text{\Dmax}-1}{\text{\Dmax}}^{\omega}$ où $\omega$ est le
  coefficient d'algèbre linéaire.  Nous prouvons que pour $m\le n+1$,
  ``presque toute'' suite est une suite semi-régulière, et nous le
  conjecturons dans les autres cas.

  Ces techniques s'appliquent également (moyennant quelques
  adaptations) au calcul d'une base de Gröbner pour un système modulo
  deux comportant les équations de corps $x_1^2-x_1,\ldots,x_n^2-x_n$
(voir l'exposé du séminaire de Cryptographie l'après-midi).
Ce type de système a de nombreuses applications dans le domaine de la cryptographie.


Vendredi 28 Novembre 2003 , 10h30
Solen Corvez (IRMAR)
Utilisation de la théorie des invariants
pour calculer les points d'inflexion réels d'une cubique
(d'après un papier de Falai Chen et Wenping Wang).

Résumé:
Cet exposé est basé sur un article de Falai Chen et Wenping Wang dans lequel
ils décrivent un algorithme permettant de calculer les points d'inflexion réels
d'une cubique sans résolution de système d'équations polynomiales.
Cet algorithme suit une idée de Hilbert basée sur la théorie des invariants
pour calculer les points d'inflexion d'une forme ternaire de degré trois.
Dans un premier temps, de manière à rendre compréhensible le résultat de Hilbert,
 j'expliquerai comment obtenir des invariants et des covariants d'un polynôme
 homogène de degré donné en introduisant la méthode symbolique de Cayley.
Ensuite je présenterai le travail des auteurs dont l'originalité est de classifier
les cubiques  selon des relations portant sur leurs invariants puis d'utiliser
la configuration particulière des points d'inflexion d'une cubique pour n'avoir
à calculer parmi eux que les points réels.


Vendredi 28 Novembre 2003 , 14h00
Sidi Mohamed Sedjelmaci (Paris 13, LIPN)
Algorithme d'Euclide accéléré.

Résumé:
Nous présentons un nouvel algorithme pour le pgcd de deux entiers ou deux polynômes. Il est basé sur une procédure du type "half-gcd", mais, contrairement à celle de Schonhage, notre procédure n'est pas récursive et ainsi, nousévitons plusieurs appels récursifs pénalisants. La complexité au pire des cas de notre algorithme est aussi en $O(n \log^2 n \log \log n)$ pour deux entiers de $n$ bits, cependant, il commence directement par les bits de poids les plus forts et réduit d'un demi mot mémoire à chaque itération. Il est de plus, valable meme pour les entiers de petite ou moyenne taille.


Vendredi 12 Décembre 2003, 10h30

Soutenance de thèse de Thierry Zell
(Georgia Institute of Technology):
Etude quantitative des ensembles semi-pfaffiens.

Résumé :
 Les fonctions pfaffiennes ont été définies par Khovanskii. Elles
forment une large classe de fonctions analytiques, et ont un
comportement quasi-polynomial dans le domaine réel.
En particulier, de façon analogue au cas semi-algébrique, tout
ensemble défini à l'aide de fonctions pfaffiennes a des
caractéristiques topologiques très simples. Les nombres de Betti
(i.e. le rang des groupes d'homologie singulière) d'un tel ensemble
sont toujours fini.
Dans cette thèse, on s'est attaché à donner des bornes explicites à
cette complexité topologique. On considère bien sûr le cas des
ensembles semi-pfaffiens (c'est-à-dire ceux définis par une
condition de signe booléenne sur des fonctions pfaffiennes), mais
plus généralement, on s'intéresse aux ensembles de la structure
o-minimale engendrée par les semi-pfaffiens.

Vendredi 19 Décembre 2003 , 10h30
Sadjia Aït-Mokhtar (LMA, La Rochelle)
Sur une équation de Riccati singulièrement perturbée.

Résumé (voir aussi resumé .ps):
L'objet principal est l'étude du mouvement et des bifurcations des singularités
des solutions d'une équation différentielle singulièrement perturbées
 $\epsilon u'=\Phi(z,u,a,\epsilon)$ en fonction du paramètre $a$.
On montre dans le cas d'une équation de Riccati que les valeurs de surstabilité
sont des singularités logarithmiques de la fonction multiforme "Indicatrice des pôles"
qui à toute valeur du paramètre $a$ associe les pôles de la solution distinguée.


Vendredi 23 Janvier 2004 , 10h30
Sergei Evdokimov
Recognizing and isomorphism testing circulant graphs in polynomial time.

Résumé:
We recognize the circulant graphs and find canonical labeling for them in polynomial time. The algorithm also includes finding a cycle base of an arbitrary solvable permutation group. The correctness of the algorithm is based on a new result on the structure of Schur rings over a finite cyclic group.


Vendredi 30 Janvier 2004, 10h30
Fabrice Rouillier (INRIA Rocquencourt)
Résolution des systèmes d'égalités et d'inégalités polynomiales dépendant de paramètres.

Résumé (voir aussi resumé .ps):

Nous supposons que l'on veut étudier un système de la forme
$$\{p_1=0,\ldots p_s=0,f_1>0,\ldots f_s>0 \}$$ où les polynômes $p_i,f_j$ appartiennent à $K[U_1,\ldots U_d,X_{d+1},\ldots X_n]$, $K$ étant un coprs de caractéristique zéro (ordonné dans le cas réel). On notera ${\cal E}=\{p_1,\ldots p_s \}$, ${\cal F}=\{f_1,\ldots f_l \}$, $V_C\subset C^n$ la variété définie par les zéros de $I=<p_1,\ldots p_s >$, ${\cal C}=\{x\in \C^n p_1=0,\ldots p_s=0,f_1\neq 0,\ldots f_s\neq 0\}$ et ${\cal S}=\{x\in R^n p_1=0,\ldots p_s=0,f_1 > 0,\ldots f_s > 0\}$, où $R$ est un corps réel clos contenant $K$ et $C$ la cloture algébrique de $C$.

Les systèmes paramètrés à résoudre dans la plupart des applications sont en général tels que l'extension de l'idéal $I=<p_1,\ldots ,p_s>$ dans $K(U_1,\ldots U_d)[X_{d+1},\ldots X_n]$, que nous noterons $I^e$, soit zero-dimensionnelle. Nous appellerons $[U_1,\ldots U_d,X_{d+1},\ldots X_n]$ l'ensemble des indéterminées du problème, $[U_1,\ldots U_d]$ l'ensemble des paramètres et $[X_{d+1},\ldots X_n]$ l'ensemble des variables.

La plupart des algorithmes permettant d'étudier ce type de systèmes (nombre de racines en fonction des paramètres, paramétrisations des solutions, etc.) calculent systématiquement une décomposition de l'espace des paramètres ($C^d$ ou $R^d$) contenant une collection dense d'ouverts dont l'image réciproque par la projection canonique sur l'espace des paramètres ($\Pi_U:C^n\longrightarrow C^d$) est un revètement analytique.

Nous appellerons variété discriminante large du système (associée à $\Pi_U$), toute $K$-variété algébrique (zéros de polynômes à coefficients dans $K$) induisant une partition de l'espace des paramètres constituée de la variété elle même et d'ouverts connexes (maximaux pour l'inclusion) ${\cal U}_1,\ldots {\cal U}_k$ tels que~:
\begin{itemize}
\item $(\Pi_U^{-1}({\cal U}_i)\bigcap V_C,Pi_U)$ soit un revêtement analytique de ${\cal U}_i$ pour tout $i=1\ldots k$;
\item les éléments de ${\cal F}$ sont de signes constants sur  $\Pi_U^{-1}({\cal U}_i)\bigcap V_C$ pour tout $i=1\ldots k$;
\end{itemize}

La décomposition cylindrique algébrique adaptée à ${\cal E}\bigcup {\cal F}$ permet  de calculer explicitement une variété discriminante large de ${\cal C}$ ou ${\cal S}$, pourvu que les calculs aient été effectués en traitant les paramètres $U_1,\ldots ,U_d$ en dernier : il suffit de considérer la variété algébrique définie par l'ensemble des zéros des polynômes obtenus après la $n-d$-ieme étape de projection. Elle n'est absolument pas optimale en termes de nombres d'ouverts produits puisqu'elle contient, entre autres, des variétés discriminantes pour tous les systèmes d'égalités et d'inégalités que l'on peut construire en utilisant les polynômes de ${\cal E}\bigcup {\cal F}$ (rappelons que la CAD fournit, dans tous les cas, une stratification en cellules de $\R^n$, adaptée à une famille de polynômes).

La plupart des autres techniques de calcul, du moins, celles qui ne considèrent pas le problème récursivement en fonction des variables, utilisent massivement le fait que, sous certaines hypothèses assez peu restrictives, $I^e$ est zéro-dimensionnel.

C'est le cas des techniques de type Hermite ou des calculs de paramétrisations qui produisent des résultats directement exploitables, mais c'est souvant le cas également des algorithmes de décomposition en idéaux équi-dimensionnels, l'équi-dimensionalité de $V_C$ étant très souvant un prérequis pour beaucoup de méthodes). Ces méthodes calculent et exploitent de façon visible ou non une variété discriminante le plus souvant de type "large".

Par exemple, les techniques basées sur les "Comprehensive Gr\"obner bases", calculent une variété discriminante large. Elles ne sont pas optimales puisqu'elles contiennent les valeurs de paramètres dépendant de la stratégie utilisée. Plus précisément, on retrouvera (au moins) les valeurs de mauvaise spécialisation de bases de Gröbner.

Les paramétrisations en tous genres calculent explicitement ou implicitement elles aussi des variétés discriminantes larges. La encore, celles -ci ne sont pas optimales  puisqu'elles dépendent de la stratégie utilisée. En effet, elles dépendent du choix d'un polynôme "séparant", polynôme minimal ou caratéristique d'un élément primitif $t$ de $\Q(U_1,\ldots ,U_d)[X_{d+1},\ldots ,X_n]$ : la variété représentant les valeurs exceptionnelles des paramètres à exclure pour que la paramétrisation soit valide est une variété discriminante large. Elle contient, en général, le discriminant et le terme de tête de ce polynôme incluant, en particulier, les valeurs des paramètres telles que la spécialisation de $t$ en ces paramètres ne sépare pas les zéros de la spécialisation du système (en ces paramètres).
Dans la première partie, nous définissons une notion de variété discriminante stricte. Cette variété est en  particulier une variété discriminante large mais elle est uniquement définie pour un système et une projections donnés. Nous montrerons qu'elle est optimale dans tous les cas (resp. dans le pire des cas) dans le cadre complexe (resp. dans le cadre réel) pour le nombre d'ouverts contenus dans la partition qu'elle induit.
En particulier, elle est indépendante de tout algorithme de calcul.

Dans la deuxième partie, nous proposons plusieurs stratégies pour calculer la variété discriminante associée à un système paramètré n'utilisant que des outils connus (ensembles triangulaires, bases de Gröbner). Ce type de calcul dépendant fortement des propriétés des systèmes étudiés (equi-dimensionels ou non, ideaux radicaux ou non), nous proposons un algorithme adaptatif ayant le bon goût de ne pas supposer que l'on est systématiquement dans la plus mauvaise des situations. En d'autres termes, des tests simples permettent à tout moment d'adapter la stratégie de calcul et d'utiliser les outils les plus efficaces possibles.

La troisième partie est dédiée à l'utilisation de la variété discriminante pour répondre à quelques questions pratiques (nombre de zéros réels en fonction des paramètres, stratification de $V_C$, etc.).


Vendredi 27 Février 2004 , 10h30
Emmanuel Briand (PostDoc Santander)
Le calcul des équations de Brill.

Résumé:
Dans l'espace des polynômes homogènes de degré N en n variables à
coefficients complexes, les produits de formes linéaires forment une
sous-variété algébrique fermée. Le problème est de trouver un système
d'équations qui la définissent.
Brill et Gordan ont donné une solution dans le cadre de la théorie des
invariants. Leur système d'équations est formé par les coefficients d'un
grand polynôme, la covariant de Brill.
Je présenterai la démarche de Brill et Gordan; je montrerai comment
effectuer le calcul du covariant efficacement, en utilisant les
simplifications mises à disposition par la théorie classique des
invariants; enfin je présenterai les calculs effectués par ordinateur.


Vendredi 5 Mars 2004 , 10h45
Philippe Trébuchet (LIP6)
Théorème de Bézout bi-homogène fort, optimisation algébrique et
 algorithmes de la géométrie réelle.
(travail en commun avec Mohab Safey El Din)

Résumé:
Dans cet exposé, on s'interressera au calcul de points critiques d'une fonction polynomiale. Précisément, soit une famille de polynômes $(f_1, \ldots, f_s) \in \Q[X_1, \ldots, X_n]$ engendrant un idéal radical et $V \subset \C^n$ la variété algébrique, qui est supposée lisse, associée à cet idéal. On s'intéresse au calcul des points critiques d'une application polynomiale $f \in \Q[X_1, \ldots, X_n]$ restreinte à $V$ dans le cas o\`u le lieu critique est supposé zéro-dimensionnel. Ces points critiques sont caractérisés algébriquement par une chute de rang d'une certaine matrice jacobienne. De cette caractérisation, les points critiques peuvent être définis comme solutions du système algébrique constitué de $f_1, \ldots, f_s$ et de certains mineurs de la jacobienne mentionné précédement, ou bien comme projections de solutions du système de Lagrange. La première formulation n'est valable que dans le cas où $V$ est équi-dimensionnelle. On montrera qu'elle ne permet pas d'évaluer finement le nombre de points critiques à calculer, la borne de Bézout classique étant trop pessimiste. La seconde formulation (système de Lagrange) est valable dans les cas non-équi-dimensionnels et sa structure bi-homogène permet de donner des bornes optimales (car atteintes dans le pire des cas) sur le nombre de points critiques (une fois démontré un théorème de Bézout bi-homogène fort). Nous nous intéressons ensuite à l'application de ce résultat dans le cadre de l'étude des solutions réelles des systèmes algébriques de dimension positive. Dans un premier temps, nous généralisons l'algorithme proposé par Safey (LIP6, UPMC) et Schost (STIX, Ecole polytechnique) à ISSAC'03 au cas non-équi-dimensionnel, en montrant que tous les calculs qui y sont effectués sont des calculs de points critiques et en profitant des propriétés du système de Lagrange. Ensuite, en évaluant la sortie de cet algorithme, nous démontrons de nouvelles bornes pour le nombre de composantes connexes du lieu réel d'une variété algébrique lisse. Nous utiliserons aussi ces résultats pour comparer les sorties dans les pires cas de quelques algorithmes récemment proposés pour le calcul d'au moins un point par composante connexe. Nous terminerons en détaillant quelques perspectives de ce travail.


Vendredi 26 Mars 2004 , 10h30
Nicolay Vassiliev (Steklov Inst. of Math. St. Petersburg)
Topology of monomial orderings and universal Groebner bases

Résumé :
We describe topological structure of the spaces of all admissible ad weak
admissible Monomial orderings. For each ideal in the ring of polynomials we can
consider Groebner base as a function on the space of monomial orderings.
The theorem of Robbiano about finiteness of elements of universal Groebner
base of an ideal can be considered from this point of view as a consequence of the fact that the space of all monomial orderings is compact.
We define Young diagrams related to the polynomials and prove a
generalization of Dickson lemma for Young diagrams , that give us an effective way to solve membership problem for the universal Groebner base. We also give an
algorithmic charachterization of all elements of the universal Groebner base .





Vendredi 2 Avril 2004 , 10h30
Olivier Ruatta (INRIA, Sophia)
Approximer toutes les racines d'une equation algébrique
par intégration de champs de vecteurs.

Résumé :
Cet exposé présente une nouvelle approche pour le calcul d'approximation de toutes les racines d'un poynôme à coefficients complexes. Cette approche repose sur un analogue continu de la méthode de Weierstrass (ou de Dochev ou de Durand-Kerner). Il est organisé comme suit :
Dans un premier temps nous rappelons brievement la construction de l'itération de Weierstrass. Nous utilisons alors cette itération pour décrire un ouvert dense d'un espace dont les points s'identifient à la liste des racines des polynômes d'un degré donné et un champ de vecteurs sur cet ouvert. Nous montrons que les seules singularités de ce champ de vecteurs correspondent à la liste des racines du polynôme à résoudre. Nous montrons ensuite que toute orbite de ce champ à une des singularités dans sa fermeture.   Dans un deuxième temps, nous montrons comment approximer une de ces singularités (et par conséquent les racines cherchées) par deux types de méthodes : une intégration numérique (de type méthode d'Euler par exemple) ou par une intégration semi-formelle (développement en série par un opérateur de Newton et continuation afin d'appoximer la solution du système différentiel associé au champ de vecteur).
 Enfin nous conclurons en montrant les liens de cette méthode avec des méthodes dites "par homotopie" ou "suivi de chemin". Nous expliquerons en quoi notre approche est meilleure (certification de convergence, ...). Ensuite nous donnerons des idées sur la façon d'évaluer la complexité de telles méthodes.


Vendredi 23 Avril 2004 , 10h30
Marius van der Put (Groningen)
Descent theory for linear differential equations

Abstract :
A rather algebraic question is: Let a linear differential equation be given over a large differential field. Does it come from a differential equation over a smaller field ?
For geometric objects like curves and abelian varieties descent theory gives answers. Here we develop descent for linear differential equations and linear difference equations. Analytic properties of differential (or difference) equations and skew fields enter the picture.


Vendredi 14 mai 2004, 10h30
José-Luis Martins (INRIA Rocquencourt)
On Galois theories for overdetermined systems of linear partial differential equations.

Abstract :
The differential Galois theory of linear ODEs generalises to overdetermined systems of linear partial differential equations. We discuss some particular aspects of the direct and inverse problems for Janet bases of order two over an affine surface.
We will also sketch the link with Malgrange's theory of Galois groupoids for foliations as well as the unexpected role played by the Korteweg deVries and Scroedinger's equations in this context.

Vendredi 28 mai 2004, 10h30
Guénaël Renault (LIP6)
Calcul d'une base triangulaire d'un idéal des relations.
Améliorations d'une méthode modulaire proposée par K. Yokoyama.

Résumé:
À la fin de son article "A modular method for computing the Galois groups of polynomials" (1997), K. Yokoyama propose une méthode pour le calcul de l'idéal des relations entre les racines d'un polynôme f à coefficients rationnels.
Cette méthode est basée sur la résolution de systèmes linéaires et a pour hypothèse de départ, la connaissance de l'action du groupe de Galois de f sur des approximations p-adiques des racines de f. Dans cet exposé nous montrerons comment une étude plus fine des données du problème, permet d'améliorer cette méthode en réduisant le nombre et la taille des systèmes à résoudre.


Vendredi 11 juin 2004, 10h30
Willi Geiselmann (Universitaet Karlsruhe)
Attacking a Polynomial Based Cryptosystem: Polly Cracker

Résumé:
Recently Fellows and Koblitz proposed a public key cryptosystem
called Polly Cracker. In this system the public key consists of a
finite set of multivariate polynomials with coefficients in some
finite field, and the secret key consists of a common zero of these
polynomials.
In this talk some `structural' weaknesses in Polly Cracker's
encryption procedureare shown. In particular it will be demonstrated
that with the parameters considered in Koblitz's book it is often
possible to reveal the private key easily.
Furthermore we show that the system is very vulnerable against chosen
ciphertext attacks.


Vendredi 2 juillet 2004, 10h30
Jean-Claude Raoult (IRMAR)
Les beaux ordres : application à la base de Groëbner universelle.

Résumé :
Les beaux ordres tiennent le milieu entre les ordres bien fondés (n'admettant pas de suite infini décroissante)
et les bons ordres (qui de plus sont totaux). On montrera quelques propriétés de ces ordres dont l'une, similaire à un théorème de Higman, permet de déduire facilement l'existence d'une base de Grœbner «universelle» contenant toutes les bases de Grœbner d'un ideal.