Les exposés de l'année 2009-2010
mercredi 30 septembre
Damian Brotbek
Variétés à fibré cotangent ample
Résumé : Je vais parler de variétés projectives à fibré cotangent ample, en particulier d'une conjecture d'Olivier Debarre qui prédit que certaines variétés intersections complètes ont un fibré cotangent ample. Je vais expliquer comment d'un point de vue numérique (conditions de positivité pour les classes de Chern) cette conjecture est vérifiée.
mercredi 7 octobre
Fabien Priziac
Le groupe de Grothendieck des variétés algébriques
Résumé : Le groupe de Grothendieck des k-variétés est le groupe abélien libre engendré par les classes d'isomorphismes des k-variétés auquel on impose une certaine relation. Après un bref rappel sur les éclatements, je vous parlerai d'un théorème dû à Franzisca Bittner qui nous donne une présentation différente de ce groupe de Grothendieck basée justement sur ces éclatements. Ce théorème a plusieurs applications, notamment en géométrie algébrique réelle, nous permettant de définir des nombres de Betti virtuels et un polynôme de Poincaré virtuel pour une variété réelle quelconque.
mercredi 14 octobre
Jérémy Le Borgne
à propos de phi-modules
Résumé : Les phi-modules sont des objets qui interviennent naturellement dans l'étude des représentations galoisiennes p-adiques. J'expliquerai ce qu'est un phi-module, et je présenterai un théorème de classification. Je montrerai comment mettre en oeuvre cette classification algorithmiquement, et ce que cela permet de comprendre sur les représentations.
mercredi 21 octobre
Matthieu Legeay
Codes correcteurs et cryptanalyse du système de McEliece
Résumé : Afin de se prémunir des progrès dans le domaine de la factorisation, la cryptographie à clef publique a besoin de nouveaux problèmes difficiles. Le cryptosystème de McEliece est une alternative intéressante utilisant la théorie des codes correcteurs. Je ferai donc un rappel sur cette théorie et expliquerai le principe du système de McEliece ainsi qu'une chronologie des attaques qui lui ont été portées.
mercredi 4 novembre
Christophe Chabot
Codes quasi-cycliques annulés par des polynômes à coefficients matriciels.
Résumé : Les codes \ell-quasi-cycliques sont des codes stables par l'action du décalage circulaire de \ell positions. Ils sont en fait une généralisation des codes cycliques (\ell = 1). On s'intéresse ici à des codes \ell-quasi-cycliques de longueur n = \ell m sur F_q. Notre motivation est de généraliser les résultats obtenus avec les codes cycliques tels que la génération par des polynômes et la caractérisation du code dual. On sait que les codes cycliques peuvent être vus comme engendrés par des polynômes C = <g(X)>. De plus un des résultats importants est la caractérisation facile du dual. En effet, C^\perp = <h(X)> si X^n - 1 = g(X)h(X) (où h* désigne le polynôme réciproque de h). Nous faisons agir l'anneau des polynômes à coefficients matriciels M_\ell(Fq)[X] sur les mots d'un code quasi-cyclique vivant dans (F_q)^{\ell m} . De cette manière, on construit des codes quasi-cycliques annulés par des polynômes (C = \Omega(P)). On obtient aussi un résultat analogue à celui des codes cycliques (\Omega(P)^\perp=\Omega(^tQ*) dans le cas Euclidien et \Omega(P)^\perp=\Omega(\theta(^tQ*)) dans le cas Hermitien). Grâce à ces résultats, nous avons pu construire effectivement des codes autoduaux Euclidiens et Hermitiens. Leur construction est obtenue par résolution d'une base de Groebner. A cause de cela, on ne peut pas atteindre de grandes longueurs de codes. Cependant, dans de nombreux cas, on obtient les meilleures distances minimales connues et dans certains cas, on les dépasse.
mercredi 18 novembre
Fabrice Castel
Représentations géométriques des groupes abéliens libres et groupes de tresses
Résumé : Je commencerai par définir le mapping class group (Dehn et Nielsen, années 1920) d'une surface orientable, puis en guise d'exemple de la classification de Nielsen-Thurston des difféomorphismes, je décrirai les plongements des groupes abéliens libres dans le mapping class group (Birman, Lubotzky, McCarthy, 1983). Dans un deuxième temps, je définirai le groupe de tresses (Artin 1925), je donnerai un exemple de plongements du groupe de tresses dans le mapping class group, puis un théorème général donnant les morphismes du groupe de tresses dans le mapping class group (C. 2009). Comme premiers corollaires, on retrouve les calculs des groupes d'automorphismes du groupe de tresses (Dyer et Grossman, 1981) et du mapping class group (Ivnov et McCarthy, 1999).
mercredi 25 novembre
Fabrice Castel
Représentations géométriques des groupes abéliens libres et groupes de tresses (suite et fin)
mercredi 2 décembre
Jérémy Le Borgne
Permutations aléatoires
Résumé : En considérant quelques problèmes (plus ou moins) amusants, je donnerai des résultats sur les lois de certaines variables associées à des permutations aléatoires (nombre d'orbites, ordre...). Nous verrons que, peut-être contre toute attente, les lois asymptotiques sont bien connues et assez simples.
mercredi 9 décembre
Lionel Chaussade
Théorie de Ramsey
Résumé : Je parlerai de théorie de Ramsey en débutant par le problème simple suivant : dans une assemblée de 6 personnes, il y a un groupe de 3 personnes qui se connaissent mutuellement ou un groupe de 3 personnes qui ne se connaissent pas. Nous verrons la généralisation de ce résultat ainsi qu'une vison géométrique à l'aide de graphes. Je parlerai de plusieurs aspects de la théorie de Ramsey ainsi que des théorèmes étonnants qui en découlent. Si j'ai le temps je démontrerai aussi que dans un groupe de 3 personnes, 2 ont le même sexe.
mercredi 6 janvier
Christophe Wacheux
Pour une classification des systèmes hamiltoniens
Résumé : La géométrie symplectique est
progressivement apparue au XXe siècle, à partir d'une reformulation de
la mécanique newtonienne, la mécanique hamiltonienne. Ses contributions
aux diverses branches des mathématiques et de la physique théorique
dans la deuxième partie du siècle précédent ont été spectaculaires,
notamment en théorie des cordes, via les invariants de Gromov-Witten.
Je ferai une introduction à la géométrie symplectique, ses origines, sa
formulation moderne. Dans la foulée, je parlerai de systèmes
hamiltoniens intégrables, de leur classification. Je finirai alors sur
les fonctions et les polytopes moments, et j'espère avoir le temps
d'ouvrir sur mon sujet de thèse (les systèmes intégrables semi-toriques
et les polytopes moment).
mercredi 13 janvier
Christophe Wacheux
Pour une classification des systèmes hamiltoniens (suite et fin)
mercredi 20 janvier
Matthieu Calvez
Théorie de Garside dans les groupes de tresses
Résumé : Garside a publié en 1969 un article dans lequel il expose un algorithme pour résoudre le problème du mot et le problème de conjugaison dans $B_n$ ; hormis de nombreuses améliorations techniques la philosophie des algorithmes utilisés aujourd'hui pour résoudre ces problèmes est essentiellement la même que celle de Garside. J'en donnerai un aperçu en mentionnant quelques améliorations et généralisations.
mercredi 27 janvier
Clément Dunand
Le jeu de solitaire
Résumé : Clément nous a parlé du jeu de solitaire (avec une méthode de résolution efficace !), puis de plusieurs variantes avec des conditions nécessaires d'irrésolubilité, avant de conclure avec le spectaculaire "problème des soldats".
mercredi 3 février
Clément Dunand
Les polynômes cyclotomiques au service de la cryptographie
Résumé : Les polynômes cyclotomiques intriguent, fascinent. Voilà plus d'un siècle qu'on observe et explique d'étonnantes propriétés arithmétiques sur leurs coefficients. Plus récemment même la structure et les propriétés de leurs inverses a été étudiée. C'est la magnitude et parfois la répartition de leurs coefficients qui est le coeur du débat. Après avoir rappelé un historique de ces travaux je montrerai comment nous sommes arrivés à nous poser des questions sur les inverses modulaires de ces polynômes et notamment comment ils sont apparus dans le contexte cryptographique de ma thèse. Je pourrai alors vous présenter plus précisément quelques propriétés sur les coefficients de ces inverses et je conclurai en expliquant les applications que nous leur avons pour l'instant trouvées en cryptographie.
mercredi 10 février
Clément Dunand
Les polynômes cyclotomiques au service de la cryptographie
mardi 16 février
Gaël Cousin
L'algorithme de Zariski-Van Kampen
Résumé : Je présenterai l'algorithme de Zariski-Van Kampen pour le calcul du groupe fondamental du complémentaire d'une courbe dans P^2(C)
mardi 16 mars
Arnaud Moncet
Enchères, Bertsekas et Kantorovitch
Résumé : Nous parlerons de stratégies pour le transport optimal, et de l'algorithme d'enchères de Kantorovitch
mardi 27 avril
Gaël Cousin
Connexions plates
Résumé : Pas de résumé disponible.
mardi 11 mai
Fabrice Castel
Cohomologie des groupes
Résumé : On parlera d'extensions de groupes.
mardi 25 mai
Jérémy Le Borgne
Suites de Farey, pavage de Farey et développement en fractions continues
Résumé : La n-ème suite de Farey est formée de l'ensemble des rationnels sous forme réduite entre 0 et 1, dont le dénominateur est plus petit que n. Ces ensembles sont notamment liés aux développements en fractions continues. Je présenterai une approche géométrique assez élégante de ce lien.
mardi 1er juin
Viviana Delanoy
Critères de supersingularité
Résumé : Les variétés supersingulières intéressent les cryptographes et il est bon de savoir les reconnaître, je donnerai différents critères permettant de le faire.
mardi 8 juin
Fabrice Castel
Cohomologie des groupes (II)
Résumé : Suite de l'exposé introductif à la cohomologie des groupes du 11 mai 2010.
mardi 15 juin
Lionel Chaussade
Autour du problème de Hadwiger-Nelson
Résumé : Cet exposé tournera autour du problème de Hadwiger-Nelson : quel est le nombre minimal de couleurs qu'il faut pour colorier le plan afin que 2 points à distance 1 ne soient jamais de la même couleur? Je donnerai de nombreux exemples et contre exemples. Nous verrons également que l'axiome du choix peut intervenir dans ce genre de problème donnant des résultats assez surprenants.