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Séminaire de
Calcul formel et Complexité
Année 2005-2006

Le séminaire a lieu les vendredis, de 10:30 à 12:00, salle 016, rez-de chaussée du bâtiment 22, Campus de Beaulieu




Octobre 2005


Vendredi 7 octobre

François Boulier
(Université de Lille I, LIFL)
Les Bibliothèques Lilloises d'Algèbre Différentielle.

Résumé.
Les BLAD (Bibliothèques Lilloises d'Algèbre Différentielle) sont des bibliothèques logicielles libres (sous licence LGPL) écrites dans le langage de programmation C et dédiées à l'élimination dans les systèmes d'équations différentielles polynomiales. En les réalisant, j'ai voulu obtenir des bibliothèques de calcul symbolique qui puissent facilement être interfacées avec des bibliothèques de calcul numérique dédiées au traitement des équations différentielles. D'un point de vue théorique, ces bibliothèques comportent une définition unifiée des concepts de chaînes régulières algébriques et différentielles [1,2], un algorithme de forme normale d'un polynôme différentiel [3] modulo l'idéal différentiel défini par une chaîne différentielle régulière ainsi que des implantations sophistiquées d'algorithmes tels que Rosenfeld-Gröbner [4] et PARDI [5].
Durant l'exposé, je présenterai les bibliothèques BLAD, la théorie sous-jacente ainsi que deux applications : un problème d'estimation de paramètres dans les systèmes dynamiques [6] et un problème de réduction de modèle appliqué à un modèle d'horloge circadienne [7].


Références :
http://www.lifl.fr/~boulier/BLAD.
Cette page contient en particulier le texte d'un tutoriel assuré lors de l'école d'été « Open Software for Algebraic and Geometric Computation 2005 » organisée en septembre à Sophia Antipolis par Bernard Mourrain et d'autres.
[1] On the theories of triangular sets. Philippe Aubry, Daniel Lazard et Marc Moreno Maza. JSC. 28, 105-124, 1999.
[2] Contribution à l'algorithmique en algèbre différentielle. François Lemaire. Thèse de l'université Lille I. 2002.
[3] Computing canonical representatives of regular differential ideals. François Boulier et François Lemaire. ISSAC 2000.
[4] Representation for the radical of a finitely generated differential ideal. François Boulier, Daniel Lazard, François Ollivier et Michel Petitot. ISSAC 1995.
[5] PARDI ! François Boulier, François Lemaire et Marc Moreno Maza. ISSAC 2001.
[6] System identifiability (symbolic computation) and parameter estimation (numerical computation). Lilianne Denis--Vidal, Ghislaine Joly--Blanchard and Céline Noiret. Math. Comp. in Simulation, 57, 35-44. 2001.
[7] Mechanisms of noise-resistance in genetic oscillators. José Vilar, Hao Yuan Kueh, Naama Barkai et Stanislas Leibler. PNAS 99,9, 5988-5992, 2002.




Vendredi 21 octobre
Annick Valibouze (LIP6, Université Paris VI)
Idéaux de Galois et Groupes (transparents de l'exposé)

Résumé
Savoir si une expression algébrique en les racines d'un polynôme d'une variable est ou non nulle (i.e. est ou non une relation) conduit à étudier l'ensemble des relations entre ces racines. Cet ensemble est un idéal triangulaire dit des relations dont le groupe de décomposition (i.e. celui qui stabilise l'idéal) est le groupe de Galois du polynôme. Cet exposé présentera différents outils et méthodes pour calculer l'idéal des relations et le groupe de Galois. Parmi ces outils, sont les idéaux de Galois.

Novembre 2005

Vendredi 4 Novembre
Sébastien Orange (LIP6, Université Paris VI)
Calcul du groupe de décomposition d'un idéal triangulaire - Application aux idéaux de Galois

Résumé.
Le groupe de décomposition d'un idéal de k[x_1 , ... , x_n] est l'ensemble des permutations de x_1 , ...,x_n qui laissent globalement invariant cet idéal. Ce groupe intervient naturellement en théorie de Galois effective.
L'algorithme qui sera présenté effectue le calcul de ce groupe dans le cas d'un idéal triangulaire. Lorsque cet algorithme est appliqué aux idéaux de Galois, un résultat nouveau nous permettra d'interpréter le parcours d'arbre qu'il effectue et d'évaluer sa complexité. Cet algorithme améliore deux algorithmes existants de part sa complexité en terme de tests d'appartenance à l'idéal:
- appliqué aux idéaux de Galois purs, O(n^2) (la meilleure compléxité connue étant en O(n^3)) ;
- appliqué aux idéaux de Galois quelconques,
O(n^2 Dim_k (I)^2/(Card(S)*Card(Dec(I))))
où S désigne un sous groupe de S_n, Dec(I) le groupe de décomposition de I et Dim_k (I) la dimension de I sur k.
Une comparaison en temps de calcul sera ensuite présentée.



Vendredi 18 Novembre
Ali Ayad (IRMAR)
Factorisation et Résolution des polynômes paramétriques.


Du lundi 21 au vendredi 25 novembre au CIRM (Luminy)

Journées Nationales de Calcul Formel

Décembre 2005


Vendredi 2 décembre

Jean-François Mestre (Jussieu)
Extensions galoisiennes de groupe de Galois L3(2)

Vendredi 9 décembre, exceptionnellement à 11 heures.
Donald Lutz (Université de San Diego)
On the asymptotic behavior of solutions of linear differential and difference equations.


Abstract.
A fundamental result of N. Levinson concerning the asymptotic integration of linear differential systems has been shown to play a central role in unifying and extending the theory. This theme will be explained and it will be shown how this had lead in recent years to many improvements. Some analogous results in the asymptotic theory of linear difference equations will also be presented.

Janvier 2006


Vendredi 13 janvier
Charlotte Hardouin (Paris 6)
Calcul du groupe de Galois différentiel d'un produit de trois opérateurs complètement réductibles.



Vendredi 27 janvier

Martin Celli (Ecole normale supérieure de Pise)
La dégénérescence du problème des N corps à somme des masses nulle, une application au calcul des configurations centrales de quatre corps et un cas d'intégrabilité du problème colinéaire des trois corps.

Résumé.
Le problème des N corps consiste en l'étude des équations de Newton, qui décrivent le mouvement d'un système de N particules ponctuelles de masses m1, ..., mN, en interaction gravitationnelle. Pour des masses positives, on sait que ces équations ne sont pas, de différents points de vue, "intégrables" pour N=>3.
Sous l'hypothèse M=m1+...+mN=0, certains calculs deviennent plus simples. Ceci provient du fait que l'intégrale première dépendant du temps m1r1+...+mNrN (r1, ..., rN désignent les positions des corps) ne soit plus un point (le centre d'inertie), mais un vecteur, invariant par translation. Ainsi, sous certaines hypothèses sur les vitesses initiales, le problème colinéaire des trois corps devient intégrable, et l'on est ramené à l'étude du mouvement d'une particule soumise à l'action de trois centres fixes.
L'étude des configurations centrales, qui engendrent les solutions homothétiques du problème des N corps, est une question difficile. A masses positives, leur finitude, qui fait l'objet du sixième problème de Smale pour le 21ème siècle, n'a été établie que pour N<=4 (Hampton-Moeckel, 2004). Pour N=4, on ne sait les dénombrer qu'à masses égales (Albouy, 1996). On établit dans cet exposé certaines propriétés des configurations centrales de quatre corps quand M=0. Par exemple, si le multiplicateur ne s'annule pas, les quatre corps ne sont pas cocycliques. On énumère les configurations centrales de multiplicateur non nul pour les masses x, -x, y, -y.
Les systèmes de N corps de somme des masses nulle apparaissent naturellement dans l'étude des chorégraphies, i.e. des solutions des équations de Newton dans lesquelles les corps se suivent à intervalles de temps égaux sur la même courbe.

Février 2006


Vendredi 17 février
Mickaël Foursov (IFSIC-IRISA)
Séries formelles et systèmes dynamiques polynomiaux.

Résumé.
Dans cet exposé nous considérons le problème de description des séries formelles qui sont des séries génératrices de systèmes dynamiques affines polynomiaux. Nous introduisons les notions de grammaires pondérées de multi-ensembles et des automates pondérés de multi-ensembles. Nous montrons que les séries génératrices de systèmes dynamiques polynomiaux sont engendrées par de telles grammaires. Nous conjecturons également que toute série formelle engendrée par une grammaire pondérée de multi-ensembles est une série génératrice d'un système dynamique polynomial.



Avril 2006

Vendredi 14 avril, exceptionnellement deux exposés

-10h30 Jacques-Arthur Weil (LACO, Limoges)
Solutions D-finies de l'équation de Painlevé VI

-14h00 Ali Ayad (IRMAR, Rennes)
Complexité de décomposition des variétés projectives paramétrées en composantes irréductibles.


Vendredi 21 avril

Eric Schost (LIX, Ecole Polytechnique)
Changement d'ordre, de la dimension zéro à la dimension positive.


Juin 2006

Attention, les séances du mois de juin  ne suivent pas les horaires habituels ...


Mercredi 7 juin, 14 h
Otto Adamou (IRMAR et Niamey)
Formulations algébriques des problèmes de base en théorie du contrôle : quelques exemples.



Lundi 12 juin, 10h30, salle 006
Frédéric Besson (IRISA)
Comment calculer des invariants polynomiaux de programmes ? 

Résumé.

Depuis Tarski [1], il est possible (au moins en théorie) de vérifier qu'un programme satisfait un invariant polynomial. Pour ce qui est trouver cet invariant, il existe quelques travaux récents [2,3,4,5]. Cependant, à l'exception notable de [5], les méthodes utilisées ne génèrent pas d'inégalités polynomiales. Pourquoi cet état de fait ?
N'étant pas un expert du domaine, je compte sur vous pour m'éclairer sur ce point.
Dans cet exposé, je présenterai mon cahier des charges pour calculer des invariants polynomiaux. Pour cela, je présenterai l'interprétation abstraite: une méthode générique pour calculer des invariants de programmes. Dans ce cadre, un invariant est une solution (la plus petite possible) d'une contrainte de la forme F(X) <= X où X est un invariant et F modélise l'effet du programme sur l'invariant.
J'illustrerai mon propos par des analyses bien connues à base d'intervalles, octogones, polyèdres convexes. Je conclurai par un survol des méthodes existantes [2,3,4,5] pour inférer des invariants polynomiaux.


[1] Tarski, A. A Decision Method for Elementary Algebra and Geometry
[2] Muller-Olm and Seidl. Computing Polynomial Program Invariants. Information Processing Letters. 91(5):233-244, 2004
[3] Rodriguez-Carbonnell E and Kapur, D. Automatic Generation of Polynomial Loop Invariants: Algebraic Foundations Proc. Intl. Symp on Symbolic and Algebraic Computation, ISSAC-2004.
[4] Bagnara, Rodriguez-Carbonnell and Zaffanella. Generation of Basic Semi-algebraic Invariants Using Convex Polyhedra 12th Int. Symposium on Static Analysis (SAS'05), September 2005, London (UK).
[5] Sankaranarayanan, Sipma, Manna. Non-linear Loop Invariant Generation using Grobner Bases. in ACM Principles of Programming Languages (POPL 2004). pp. 318-329




Lundi 19 juin, 14h00, salle 006

Evelyne Hubert (INRIA Sophia Antipolis, Nice)
Algebraic Moving Frame: Construction for Local and Algebraic Invariants of a Group Action.

Résumé.
Group actions are ubiquitous in mathematics and arise in diverse fields of science and engineering. Their invariants provide elegant solutions to classification and equivalence problems. From a computational point of view they are used to take into account the symmetry of a problem.
I shall present anew the construction of local invariants of a Lie group action by the so called "moving frame" method. Originally due to Cartan and it was revisited by Fels & Olver more recently. New algebraic foundations provide a computational alternative to this construction.
Besides, when considering a rational group action, I show an algorithm to compute a generating set of rational invariants. The output of the algorithm also provides a simple algorithm to rewrite any rational invariant in terms of those generators.
The talk is based on joint workwith Irina Kogan, North Carolina State University.



Mardi 20 juin, 10h30

Colas Bardavid (IRMAR)
A propos de la méthode de Mitschi-Singer pour le problème inverse en théorie de Galois différentielle.

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Responsable du séminaire : D. Boucher